Anesthésie Hypnose

Arthur

L’hypnose représente bien plus qu’une inclinaison à l’endormissement, contrairement à la croyance populaire et l’impression que donnent les illusions créées par les hypnotiseurs lors de représentations. Définie pour la première fois au XIXe siècle par le chirurgien James Braid, d’origine écossaise, l’hypnose tire son nom du Dieu grec du sommeil, Hypnos. Mais ce dernier est également le vigilant protecteur de la nuit, veillant pendant que les autres dorment.

Hésiode, en chantant dans les Hymnes Orphiques, nous en parle, identifiant l’hypnose à un libérateur doux et pacificateur, capable de dissiper les soucis, d’offrir réconfort, et de soulager les douleurs et les peines. Cette vision est étroitement liée aux capacités anxiolytiques et analgésiques que l’on attribue à l’état hypnotique.

La performance hypnotique peut être assimilée à un phénomène quotidien que nous vivons, comme lorsqu’on est plongé dans ses pensées en conduisant automatiquement sur un chemin familier. Dans ces moments-là, nous expérimentons un type de dissociation : une partie de notre esprit est concentrée sur la conduite, tandis qu’une autre est perdue dans ses songes. C’est cet état de ‘distraction’, ou transe, qui est à la base de l’hypnose, un état naturel que l’on peut observer chez les enfants comme chez les adultes à divers moments de la journée.

Cette capacité hypnotique n’est pas un don spécial ; elle est intrinsèque à la nature humaine et peut être intensifiée dans un cadre thérapeutique. Le degré d’hypnotisabilité varie d’un individu à l’autre, souvent en fonction de la capacité à faire confiance et à se détendre, plutôt que due à une prédétermination biologique particulière. C’est pourquoi dans le domaine médical, les préjugés liés à l’hypnose spectacle ne posent généralement pas de problèmes, les médecins pouvant ajuster leurs techniques à chaque patient et la transe hypnotique pouvant être atteinte grâce à la motivation du sujet.

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L’hypnose en médecine remonte à des temps anciens et a été validée par de multiples études de neuro-imagerie prouvant son efficacité. Outre la gestion de la douleur, l’hypnose est efficace dans le traitement de l’anxiété, et n’engendre aucun effet secondaire négatif.

Notre Centre Clinical intègre l’hypnose comme un outil fondamental dans l’abordage des douleurs chroniques, de l’anxiété des patients avant une opération, ou dans le domaine obstétrical. L’hypnose est mise en œuvre en toute sécurité au bloc opératoire, avec les mêmes mesures de monitorage que dans les cas d’anesthésie générale. Que ce soit pour compléter une anesthésie locale ou en tant que technique principale, l’hypnose est un véritable atout pour les patients.

De plus, l’hypnose contribue à limiter certains désagréments post-opératoires tels que les nausées et les vomissements, peut remplacer l’usage de certains sédatifs présentant des effets secondaires significatifs, et elle s’avère bénéfique pour atténuer l’inquiétude préopératoire liée à des procédures sous anesthésie locorégionale.

Les perspectives de l’hypnose en chirurgie gynécologique

L’hypnose médicale s’avère être un outil précieux et polyvalent en chirurgie gynécologique. Les patients ayant recours à des interventions telles que l’hystérectomie, la coelioscopie ou l’ablation d’une lésion, peuvent particulièrement bénéficier de cette approche qui vise à faciliter le rétablissement psychologique et physique. La capacité de l’hypnose à améliorer l’expérience du patient avant, pendant et après la chirurgie renforce son rôle essentiel dans une prise en charge globale de la santé.

Les intervenants dans le domaine de la gynécologie et mammographie devraient considérer cet outil non-invasif pour améliorer les soins et le confort du patient. Avec le développement continu des techniques et une meilleure compréhension de son impact sur le bien-être postopératoire, l’hypnose est destinée à jouer un rôle encore plus central dans les procédures gynécologiques ainsi que dans d’autres domaines chirurgicaux.

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